Museum of Bad Art

Museum of Bad Art
Informations générales
Nom local
(en) Museum of Bad ArtVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Ouverture
Site web
Collections
Collections
500 pièces « trop mauvaises pour être ignorées »
Localisation
Pays
Commune
Adresse
580 High Street in Dedham Square, Dedham, Massachusetts 02026-1845, États-Unis
Coordonnées
Carte

Le Museum of Bad Art (MOBA — littéralement « Musée de l'art mauvais ») est un musée privé dont l'objectif déclaré est de « célébrer le travail d'artistes dont les œuvres ne pourraient être montrées et appréciées ailleurs[1] ». Il a deux branches, l'une à Dedham, au Massachusetts, États-Unis, et l'autre dans la ville voisine de Somerville. Sa collection permanente inclut 500 œuvres d'art « trop mauvaises pour être ignorées », exposées à raison de 25 à 35 à la fois[2].

Le MOBA a été fondé en 1994, après que l'antiquaire Scott Wilson eut montré à des amis une toile qu'il avait récupérée dans les poubelles. Ses amis lui ont suggéré d'amorcer une collection. En un an, les réceptions tenues aux domiciles des amis de Wilson étaient si fréquentées que la collection avait besoin d'un lieu. La collection a donc été déménagé dans le sous-sol d'un théâtre de Dedham. Expliquant le raisonnement qui a sous-tendu la mise sur pied du musée, le cofondateur Jerry Reilly disait, en 1995 : « Toutes les villes du monde ont au moins un musée consacré à ce qui se fait de meilleur dans les arts ; le MOBA est le seul musée consacré à la collection et à l'exposition du pire[3] ». Pour être acceptées dans les collections, les œuvres doivent être originales et avoir une intention sérieuse tout en ayant des défauts importants, sans pour autant être ennuyantes : les curateurs ne sont pas intéressés à montrer un art qui serait délibérément kitsch.

Le MOBA a été mentionné dans une douzaine de guides touristiques de Boston proposant des itinéraires hors des sentiers battus et a fait parler de lui dans des journaux et des magazines internationaux. Il a aussi inspiré plusieurs autres collections dans le monde qui cherchent à rivaliser avec ses atrocités visuelles. Deborah Solomon, du New York Times, remarque que l'attention que reçoit le Museum of Bad Art s'inscrit dans une tendance plus large des musées à montrer « le meilleur du mauvais art »[4]. Certains critiques ont dit que le musée était « antiarts », ce que nient ses fondateurs, rétorquant que la collection est un hommage à la sincérité des artistes qui ont persévéré, malgré un processus qui a terriblement mal tourné. Selon la cofondatrice, Marie Jackson, « nous sommes là pour célébrer le droit de l'artiste à l'échec glorieux »[5].

  1. Frank et Sacco 2008, p. vii.
  2. (en) Nancy Walkup, « ArtEd Online — National Art Education Association in Boston — Reproductible Handout », School Arts, vol. 104, no 7,‎ (ISSN 0036-6463, OCLC 1765119).
  3. David Mutch, « Art from the Bottom of the Heap: A “Museum” Devoted to Bad Painting », The Christian Science Monitor,‎ , p. 13 (lire en ligne)
  4. (en) Deborah Solomon, « In Praise of Bad Art », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  5. (en) « The Gallery of the Garish Masterpieces of Bad Art », The Irish Times,‎ (lire en ligne).

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